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Le 81ème Visiteur - Carnet de bord Viêt Nam 1994
Paru en juin 2010 au prix de 18€.
Mercredi, 16 novembre 1994. Après avoir effectué un stop-over de quatre jours à Bangkok, -le temps de m’habituer aux changements d’horaire et de température-, je suis debout dès 6 heures 30. Je me rends à l’aéroport de Don Muang pour prendre le vol qui doit me conduire cette fois à Saigon... Je ne sais pas exactement ce qui m’attend là-bas au Viêt Nam. J’en ai parfois les larmes aux yeux, parfois une petite angoisse qui me traverse le corps.
Quelques mots suffisent à Marianne G. Croix pour nous entraîner dans son sillage à la découverte du Sud Viêt Nam et du Delta du Mékong. Le reportage photos, but initial de son périple, s’est bien vite trouvé étoffé par un film, des croquis et surtout un carnet de bord. Notes prises au jour le jour, Marianne G. Croix nous les présente aujourd’hui telles qu’elles ont été écrites il y a de cela une quinzaine d’années. Quelques reproductions viennent en illustrer la présente édition. L’auteur a délibérément voulu conserver au texte à la fois le caractère direct, voire même abrupt, de ses premières notations et la valeur profonde de ses impressions immédiates. La simplicité et la voie symbolique ne constituent-elles pas les meilleurs outils pour approcher le mystère de l’autre et chercher à définir les contours de sa propre identité ?
Mercredi, 16 novembre 1994. Après avoir effectué un stop-over de quatre jours à Bangkok, -le temps de m’habituer aux changements d’horaire et de température-, je suis debout dès 6 heures 30. Je me rends à l’aéroport de Don Muang pour prendre le vol qui doit me conduire cette fois à Saigon... Je ne sais pas exactement ce qui m’attend là-bas au Viêt Nam. J’en ai parfois les larmes aux yeux, parfois une petite angoisse qui me traverse le corps.
Quelques mots suffisent à Marianne G. Croix pour nous entraîner dans son sillage à la découverte du Sud Viêt Nam et du Delta du Mékong. Le reportage photos, but initial de son périple, s’est bien vite trouvé étoffé par un film, des croquis et surtout un carnet de bord. Notes prises au jour le jour, Marianne G. Croix nous les présente aujourd’hui telles qu’elles ont été écrites il y a de cela une quinzaine d’années. Quelques reproductions viennent en illustrer la présente édition. L’auteur a délibérément voulu conserver au texte à la fois le caractère direct, voire même abrupt, de ses premières notations et la valeur profonde de ses impressions immédiates. La simplicité et la voie symbolique ne constituent-elles pas les meilleurs outils pour approcher le mystère de l’autre et chercher à définir les contours de sa propre identité ?
Une Femme légère
Premier roman de Marianne. Paru en janvier 2009 au prix de 15€.
Elle étouffe. Et elle ne manque pas d’air. Simultanément fragile et pugnace, une normale héroïne d’aujourd’hui oscille et vacille comme une flamme au bord de la crise de nerfs. Elle s’affronte aux incidents de la vie et aux lourdeurs du temps. Elle jongle vaillamment avec les clichés et avec les frustrations, avec la distance qui rapproche et avec la mort qui ironise. Les chers disparus, le prince charmant, les bourreaux d’enfants, les toreros, les plats en sauce et les boutiques chinoises : elle nous fugue et nous fourgue tout cela en contre point. Elle accepte. Elle refuse. Clic ! Elle est contemporaine.
Mais qu’est-ce qui fait alors que l’on vive et décrive un drame ou une bouffonnerie à partir des mêmes évènements ? Que ressentons-nous réellement face à la multiplicité des « détails » qui émaillent ou cristallisent notre existence ? Une femme légère joue assurément sur les faux-semblants des faits et des sensations, sur l’équilibre instable qui nous fait basculer soit vers le pathétique poisseux, soit vers la dignité retrouvée.
Car Marianne Georges Croix est le produit paradoxal d’un hinterland onirique qui a pour nom Bruxelles/Belgique. Elle est un puzzle éclaté. A la fois cigale et fourmi, la Teutonne en elle le dispute à l’Orientale. La musiqueuse en elle joue sur les dégradés de teintes, tandis que la peintresse nous module les ruptures harmoniques les plus insidieuses. Quant à l’hôtesse (le féminin d’auteur, bien sûr), comme dans la vie vraie, elle nous balance des fragrances de choucroute et de safran : ça passe ou ça casse. Son seul espace d’équilibre et de continuité : celui du funambulisme de la survie et de la chute toujours reconsidérée.
Elle étouffe. Et elle ne manque pas d’air. Simultanément fragile et pugnace, une normale héroïne d’aujourd’hui oscille et vacille comme une flamme au bord de la crise de nerfs. Elle s’affronte aux incidents de la vie et aux lourdeurs du temps. Elle jongle vaillamment avec les clichés et avec les frustrations, avec la distance qui rapproche et avec la mort qui ironise. Les chers disparus, le prince charmant, les bourreaux d’enfants, les toreros, les plats en sauce et les boutiques chinoises : elle nous fugue et nous fourgue tout cela en contre point. Elle accepte. Elle refuse. Clic ! Elle est contemporaine.
Mais qu’est-ce qui fait alors que l’on vive et décrive un drame ou une bouffonnerie à partir des mêmes évènements ? Que ressentons-nous réellement face à la multiplicité des « détails » qui émaillent ou cristallisent notre existence ? Une femme légère joue assurément sur les faux-semblants des faits et des sensations, sur l’équilibre instable qui nous fait basculer soit vers le pathétique poisseux, soit vers la dignité retrouvée.
Car Marianne Georges Croix est le produit paradoxal d’un hinterland onirique qui a pour nom Bruxelles/Belgique. Elle est un puzzle éclaté. A la fois cigale et fourmi, la Teutonne en elle le dispute à l’Orientale. La musiqueuse en elle joue sur les dégradés de teintes, tandis que la peintresse nous module les ruptures harmoniques les plus insidieuses. Quant à l’hôtesse (le féminin d’auteur, bien sûr), comme dans la vie vraie, elle nous balance des fragrances de choucroute et de safran : ça passe ou ça casse. Son seul espace d’équilibre et de continuité : celui du funambulisme de la survie et de la chute toujours reconsidérée.